C’est au XVIIIe siècle que ce petit fruit rouge, apprécié de tous, est importé en France. Nous sommes le 17 août 1714, tout juste un an avant la mort de Louis XIV, le célèbre « Roi-Soleil ». Le commerce maritime est alors florissant. Amédée-François Frézier est un brillant officier de Sa Majesté, mais également explorateur et cartographe. Après avoir passé deux ans au Chili, il accoste à Marseille. Il tient entre ses mains cinq plants d’une espèce de fraisier inconnue en Europe : La Fragaria chiloensis dite Blanche du Chili. À l’époque, on ne connaît en France que la Fraise des Bois. Ce nouveau fruit est plus gros et d’un rouge blanchâtre. Au fil des ans, quelques plants sont diffusés en Europe. Toutefois, ils donnent beaucoup de fleurs, mais peu de fruits. Ce n’est qu’en 1739, lorsque Amédée-François Frézier est affecté à Brest, que l’histoire de la Blanche du Chili prend un véritable tournant. La Fragaria chiloensis est croisée à la Fragaria virginiana (originaire de Virginie en Amérique du Nord). En résulte le fraisier cultivé que l’on connaît aujourd’hui sous différentes variétés, et dont les fruits sont rouges : le Fragaria ananassa. Le microclimat de la presqu’île de Plougastel est idéal : Peu à peu, la culture de la Fraise remplace celle du lin et du chanvre.
Pour en savoir plus, il est possible de se rendre au musée de la fraise, ouvert toute l’année.